Site Personnel de Rachid RAHA
En Algérie, la population amazighophone arrive à plus de 10 millions de personnes, habitant principalement les régions de la Kabylie, des Aurès, du Mzab et du sud. « Au printemps d’avril 2001, le président Abdelaziz Bouteflika lance une meute de gendarmes pour mater l’un des fiefs de la démocratie en Algérie, et en mettant le feu à cette Kabylie qui pendant des années jouissait du titre de la petite suisse. Les gendarmes pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie ont tiré à balle réelles sur des manifestants qui protestaient contre l’assassinat d’un jeune lycéen à l’intérieur même de la brigade de gendarmerie le 18 avril 2001. En deux ans la Kabylie fut mise à sac, ruinée, des dizaines d’investisseurs, entrepreneurs quittèrent la région. Plus de 120 jeunes tués par les gendarmes et quelques 10 000 blessées en 2 ans. La même période en 2004, les gendarmes s’attaquent à des paysans de la région des Aurès, tortures, séquestrations et emprisonnements. La deuxième région berbérophone d’Algérie venait de subir le même sort que la Kabylie. En 2008, la population de Bérriane, à Ghardaia, vit une situation de guerre civile, racisme anti-amazigh, conflit sciemment entretenu »…
En pays touarègue, dans la région du Grand Sahara et du Sahel, les populations autochtones amazighes que sont les touarègues, connus sous le nom d’ « hommes bleus », sont victimes d’une politique de génocide programmée par les Etats de Mali et Niger. Ces deux états africains n’ont pas de tout respecté leurs engagements de décentralisation et de promesses de développement socio-économiques de leurs régions du nord, des engagements signés dans divers accords de paix en 1992, en 1995 signé au Niger ou en 2006 signé à Alger entre le gouvernement malien et les touarègues. Ces derniers qui résistent et qui réclament leurs droits légitimes de répartition des pouvoirs et des richesses, et aussi une reconnaissance de leur identité culturelle sont l’objet d’une très grave manœuvre politique de les associer aux terroristes d’Al Qaida de la part des gouvernements malien et nigérien. Ces derniers, prisonniers des intérêts capitalistes de grandes multinationales, comme le groupe industriel français AREVA, ont mis en œuvre toute une stratégie militaire en vue d’exterminer les populations touarègues afin de permettre à ces multinationales d’exploiter tranquillement les richesses minières d’uranium, en impliquant même des Etats européens et nordafricains, à côté des Etats Unies d’Amérique, comme en atteste la réunion ministérielle 5+5 à Tripoli ces jours-ci.
Le Congrès Mondial Amazigh, porte-parole des revendications démocratiques du peuple Amazigh, dénonce ces atteintes aux droits individuelles et collectives des citoyens amazighs et exige le respect et l'application des conventions internationales ratifiées par les Etats de Tamazgha en matière des droits de l'homme, d'égalité entre l’homme et la femme, des droits économiques, sociaux, culturels, linguistiques et civilisationnels des Imazighen, de la liberté de pensée et de culte, des libertés individuelles et collectives, du droit à l'organisation, de la répartition juste et équitable des richesses.
En définitive, le CMA appelle ces états d’Afrique du Nord à appliquer la déclaration des Nations Unies pour les droits des Peuples Autochtones
* Rachid RAHA; Président du CMA
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