Lettre Ouverte de Rachid Raha au M. Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies
A Son Excellence,
Monsieur Ban Ki-Moon,
Secrétaire Général des Nations Unies,
Objet : Protestation pour l'élection des états du Maroc et d'Algérie au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU.
Excellence,
A l’occasion de la célébration du 65ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, j’ai l’honneur d’appeler votre attention sur la situation des droits humains, particulièrement, dans deux pays, de notre région de Tamazgha (Afrique du Nord), qui viennent d’être récemment élus au sein du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, le 12 novembre dernier, à savoir le Maroc et l’Algérie.
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Alors que lorsque le monde célèbre la triste disparition de notre grand héros africain qu’est Nelson Mandela, qui a réussi à casser le système d’apartheid anti-noir au sud de notre continent, permettant aux africains de se réconcilier avec eux-mêmes et d’accéder au summum du pouvoir par la démocratie, les états précités que sont le Maroc et l’Algérie continuent de pratiquer une politique d’apartheid à l’encontre des citoyens autochtones, en l’occurrence les amazighs ; une politique suivie depuis leurs indépendances respectives, en 1956 et 1962, assez subtile et très bien dissimilée par rapport à celle des sud-africains. Les amazighs, qui sont dans leur grande majorité des africains blancs, subissent de la discrimination, des exactions voire des crimes de la part d’une minorité qui se donne des généalogies « arabes », et qui a la même couleur de peau qu’eux.
Mais en quoi se manifeste cette politique d’apartheid institutionnalisée de ces deux états qui ont fermé des frontières séparant les peuples de Tamazgha (Afrique du Nord ou « Afrique blanche » comme l’appelle certains anthropologues), depuis déjà vingt ans?
Discrimination et exactions au Royaume du Maroc
Excellence,
En ce qui concerne le Maroc, avec l’avènement de jeune roi Mohamed VI, un grand espoir est apparu lorsqu’il a pris l’initiative de la création de l’Instance Equité et Réconciliation, inspiré justement de l’Afrique du Sud, pour se pencher sur les graves violations des droits humains, des années de plomb, commises sous le règne de Hassan II. La dite instance a permis à certaines victimes de s’exprimer et de les indemniser sous forme de maigres compensations financières. Mais, l’Instance Equité et Réconciliation n’a jamais abordé le crime contre l’humanité commis à l’encontre des populations amazighes civiles de la région du Rif durant les années 1958-59, ni apporté les éclaircissements sur les nombreux assassinats politiques commis à l’encontre des membres de l’armée de libération dont Abbas Mesaadi, ni encore traduit les responsables des crimes et exactions devant les tribunaux, ni même enclenché une réelle politique de développement économique régional intégré des régions amazighophones, (qui comptent avec le grand nombre des victimes de ces années de plomb), comme l’un des moyens de réconciliation nationale, et encore moins, permis aux citoyens amazighs, qui représentent la majorité de la population marocaine d’accéder à une participation au pouvoir...
Excellence,
Toute formation politique amazighe est interdite, comme celle du Parti Démocrate Amazigh Marocain (PDAM), par ordre judiciaire du 1er janvier 2010, alors qu’on continue à autoriser la création de partis politiques sur les bases de l’idéologie arabo-islamique, dont le Parti de la Justice et du Développement (PJD) au pouvoir. Ces dernières formations, qu’elles soient au gouvernement ou dans l’opposition, continuent à exclure encore le fait amazigh et continuent à parler du « Maghreb Arabe » comme si elles se trouvaient au lointain Proche Orient et malgré le fait que la constitution marocaine du 1 juillet 2011 reconnaît comme officielles l’identité et la langue amazighes.
Excellence,
Nous avons déjà dénoncé devant le CERD, en août 2010, la politique marocaine d’apartheid anti-amazigh qui s’affiche par les nouvelles cartes d’identité nationale où les citoyens amazighs sont signalés discrètement par la lettre « z » de la première écriture africaine qu’est le tifinagh. De même, sur les cartes distribuées aux personnes de descendance religieuse dites les « shurfa », qui s’adjugent des généalogies proche orientales « arabes », il est ordonné aux autorités de leur apporter soutiens et facilitées administratives et autres, au détriment des citoyens ordinaires et quelconques! Même au sein du palais royal, toute personne qui manifeste de la sympathie avec les amazighes finit par être écartée, comme cela s’est passé avec l’intellectuel et ancien porte-parole royal, Hassan Aourid, actuellement poursuivi devant les tribunaux par un parti politique administratif, créée par un conseiller royal « arabe », pour avoir osé parler de soutien indéfectible de l’état au dit parti. Les conseillers royaux, formant le gouvernement de l’ombre, détiennent le vrai pouvoir sans que personne ait voté pour eux, et font comme si le Maroc n’était qu’un état de « sujets arabes » ; ainsi l’hommage royal fait uniquement aux artistes « arabes » lors de la dernière fête du trône, en oubliant délibérément des centaines et des milliers d’artistes amazighs. Le seul ministre pro-amazigh qui a proposé le changement du nom de dénomination de l’UMA (Union du Maghreb Arabe) en Union du Grand Maghreb, en l’occurrence l’ex-ministre des Affaires Extérieures Saaeddine El Othmani, en accord avec la nouvelle constitution, n’a pas tardé à être évincé lors du dernier remaniement gouvernemental.
La Haute Autorité de l’Audiovisuel (HACA) ne s’exprime pas contre la SNRT et 2M SOREAD, en ce qui concerne les programmes télévisés en langue amazighe pour non respect des cahiers de charge. Pire, au moment de la confrontation publique entre les responsables de ces deux dernières sociétés et le ministre islamiste de la communication, ce fut au tour d’un amazigh encore une fois de payer les frais, à savoir M. Ahmed Ghazali. Ces conseillers « arabes », pour lesquels personne n’a voté, font et défont les responsables des institutions de l’Etat marocain, et ne se soucient guère si le Maroc dégringole dans l’indice de développement humain, l’indice de démocratie, ne s’inquiètent guère de l’indice de la corruption, ni de la liberté d’expression, ni de la détérioration généralisée du système éducatif…Ils n’oseront jamais toucher l’un des leurs comme M. Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan, un fervent amazighophobe, qui maquille honteusement les statistiques, et qui a falsifié délibérément le nombre des amazighophones, en les réduisant à un chiffre délirant de 8,4 millions, soit 28,4 %, lors du recensement de 2004.
Quand aux autorisations de circulation des moyens de transport (taxis, camions, bus…) ainsi que les permis d’exploitation des gisements miniers ils sont souvent réservés prioritairement aux proches de ces conseillers, sans qu’il y ait d’appel d’offre public à la concurrence.
Excellence,
Même si, en tant que militants amazighs, nous avons réussi à arracher quelques revendications comme la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) et la Télévision amazighe (TV8), la première vient d’être amputée de son conseil d’administration et la deuxième ne compte plus avec un budget et une direction autonomes. Mais en ce qui concerne les engagements de l’état marocain suite aux revendications du Mouvement de la jeunesse du vingt février 2011 et du mouvement amazigh, notamment la reconnaissance, dans la constitution du 1er juillet 2011, de l’Amazighe en tant que langue officielle pour tous les marocains, celle-ci est restée lettre morte. Et en dépit du temps passé, les principes constitutionnels qui devaient être traduits sous forme de loi organique, de décrets, arrêtés et circulaires d’applications du caractère officiel de la langue africano-amazighe, sont renvoyés aux calendes grecques. Le gouvernement ne manifeste aucune préoccupation et ne se soucie guère de l’interdiction faite aux députés Fatma Tabaamrant et Abdellatif Ouammou de parler en amazighe au sein du parlement. Pire, un parti politique qui était dans l’opposition, en l’occurrence le RNI, vient de retirer son projet de loi un mois juste après son entrée au gouvernement. Quant à la loi organique devant préciser le droit à l’autonomie des régions comme la meilleure forme de réconciliation de l’Etat avec ses citoyens autochtones, dans le cadre de la « régionalisation avancée », n’est même pas au stade de projets concrets.
Excellence,
La perpétuation de la discrimination et de la ségrégation contre l’amazighité et les Amazighs au Maroc ne se manifestent pas seulement par le blocage de la mise en œuvre de l’officialisation de la langue amazighe, ainsi que la permanence de l’interdiction des prénoms amazighes et l’interdiction de l’utilisation de l’amazighe, à l’écrit et à l’oral, au sein des différentes institutions de l’Etat marocain, sinon aussi dans le blocage injustifiée de l’apprentissage de l’amazighe, de son frein à sa généralisation dans l’enseignement primaire et secondaire, de son exclusion des campagnes de l’alphabétisation des adultes et de son manque d’intégration dans les médias écrits et audio-visuels. Diverses promotions de diplômés en langue amazighe sont confinées au chômage. La ségrégation persiste en ce qui concerne le soutien de l’Etat au cinéma, à l’art, aux associations, aux journaux, à la culture et aux auteurs amazighs.
Excellence,
Les prisonniers politiques amazighs, parmi lesquels Mustapha Oussaia et Hamid Adouch continuent à être incarcérés à la prison de Meknès, sans que le Conseil Consultatif des Droits Humains ni le ministère de la Justice, à la différence des autres prisonniers (islamistes, gauchistes, …), se préoccupent d’ouvrir de nouveau leur dossier juridique caractérisé par bien des anomalies, malgré nos appels répétitifs.
Excellence,
Jusqu’à maintenant l’affaire des cinq victimes amazighes brûlées de la province d’Alhoceima (Imad Alqadi, Jawad Benqaddour, Jamal Salmi, Samir Lbouazaoui et Nabil Jaafar) lors des manifestations pacifiques du vingt février 2011 n’est toujours pas élucidée et l’état n’a diligenté aucune enquête approfondie pour délimiter les responsabilités, alors que les populations du Rif sortent à chaque fois dans les rues pour réclamer l’élucidation du crime (voir : http://voxmaroc.blog.lemonde.fr/2012/02/11/nouveaux-elements-dans-laffaire-des-5-cadavres-dal-hoceima/ ) . De même, les assassinats suspects de Kamal Hussaini à Ait Bouayach, de Karim Chaib à Sefrou, de Kamal Ammari et Mohamed Boudouroua à Safi, et de Fadwa Laaroui à Souk Sebt, et les procès de dizaines de prisonniers politiques du Mouvement du 20 février sont restés sans suite dans les coulisses des tribunaux marocains où la justice est malheureusement encore aux ordres.
Excellence,
A ce jour, le bilan des derniers gouvernements marocains est très négatif et fort décevant en ce qui concerne la question amazighe. En outre, durant le mandat, on a pu relever des décisions racistes, des pratiques ségrégationnistes et des répressions inédites contre les populations Amazighs (Ayt Bu Ayache/Imzuren, Tinghir, Imider, Ayt Sgugu à Mrirt, Ait Baha au sud, Targuist, Amskroud…). La continuation de la spoliation des terres collectives des tribus amazighes sur la base de décrets coloniaux, et dont certaines parcelles sont offertes à des prix symboliques aux « émirs arabes »…
De même, la presse écrite marocaine, qu’elle soit arabophone ou francophone, et qui s’accapare de 99,996 % des subventions de l’Etat (réservant une proportion dérisoire de 0,004% à la presse amazighe), est tout aussi discriminatoire que les formations politiques, les responsables gouvernementaux et les conseillers du palais royal. Elle marginalise tout ce qui a trait à l’autochtonie, à l’amazighité et à l’africanité. A titre d’exemple, la septième assemblée générale des Amazighs du monde qui vient de se dérouler à la ville de Tiznit est passée sous un silence assourdissant comme si elle n’a pas eu lieu !
Discrimination et exactions dans la République Algérienne Démocratique et Populaire
Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU,
L’Algérie n’a de démocratique et populaire que le nom et pratique, elle aussi, une politique d’apartheid anti-amazigh notoire qui sévit dans tout le pays, comme en attestent les récents et violents événements de Ghardaïa et le comportement éminemment raciste de la police et de la justice algériennes à l’encontre des activistes des droits humains de la communauté mozabite, et qui s’est soldé par l’assassinat récente de jeune Mohamed Abderrahmane (voir cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=DECRFe9vZzs&feature=youtu.be ). La situation des citoyennes et des citoyens amazighs est des pires du fait que le pouvoir se base sur la politique du « baâthisme arabe », imposée de son temps par Houari Boumediene, et qui se base sur le génocide culturel et le nettoyage ethnique.
Excellence,
Au lieu de faire d’élire des responsables algériens au sein du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, ces derniers devaient se retrouver plutôt sur les bancs des accusés du Tribunal Pénal International de la Haye pour répondre de plus de 200 000 victimes du terrorisme d’état algérien, selon l’aveu même d’ex-agents algériens, qui accusent les propres services de sécurité algériens.
Excellence,
L’assassinat en 1998 du célèbre chanteur et militant des droits de l’homme Lounès Matoub, a été imputé automatiquement par les autorités algériennes, à des groupes islamiques sans qu’aucune enquête concluante n’ait été entamée à ce sujet à ce jour. Plus de quinze ans après ce vil assassinat, sa veuve, sa famille, ses amis et la communauté mondiale amazighe attendent toujours que la vérité soit rétablie et que les auteurs de cet assassinat soient traduits devant la justice. Après sa mort, des émeutes ont éclatés et trois autres personnes ont été assassinées par la police, là aussi, sans qu’aucune enquête, n’ait été faite pour connaître les circonstances exactes de ces événements et sans qu’il y ait de suite judiciaire.
Excellence,
Durant le « printemps noir de 2001 », commérant le « printemps berbère de 1980 », les gendarmes algériens ont ouvert le feu à balles réelles et explosives, contre des jeunes innocents qui manifestaient pacifiquement dans la région de la Kabylie, précédant « les printemps des peuples de 2011 ». Les autorités algériennes ont tuées 126 jeunes ; le premier à tomber fut feu Massinissa Guermah et à cette date aucun gendarme ni officier n’a été jugé ni incarcéré. C’est de l’impunité totale et c’est totalement inadmissible.
Excellence,
Vous n’êtes pas sans savoir, que le président Bouteflika, qui n’a plus de faculté physique ni psychique, est maintenu comme une marionnette par la junte militaire au pouvoir qui lui fait briguer un surréaliste quatrième mandat. Bouteflika est le responsable premier de cette impunité en promulguant la charte sur la réconciliation nationale en 2005, qui a constitué comme le prétexte pour « amnistier » les terroristes d’état, qui sont les responsables directs de tous les crimes qu’ils ont commis depuis le coup d’Etat contre le gouvernement du FIS. Ces terroristes comme Hassan Hattab, ancien chef du GSPC, protégé par le système, et qui aurait beaucoup de choses à avouer y inclus sur l’ignoble meurtre de Matoub, circulent librement et en toute impunité, devant les regards impuissants des familles des victimes du terrorisme.
Excellence,
Du fait de cette injustifiable impunité, les responsables de la DRS algérienne excellent en réussissant à exporter leur terrorisme en dehors de leurs propres frontières. Ainsi, ces derniers, fort vraisemblablement, selon les aveux de l'ancien agent algérien Karim Moulay, réfugié actuellement en Angleterre, seraient derrière l'attentat de l'Hôtel Atlas Asni à Marrakech, le 24 Août 1994, où ont étés tués deux touristes espagnols (Torras Salvador de Barcelone et Antonia Garcia Cuevas de la province de Malaga). De même, la DRS algérienne serait le plus probablement aussi derrière l'assassinat ignoble des sept moines de Tibhirine (voir ce témoignage : http://www.youtube.com/watch?v=n2iVcwKb-Ks ). Espérons que le juge Trévidic, autorisé récemment à visiter l’Algérie, puisse ne pas être entravé dans son travail.
Excellence,
L’autre région où a été exporté le terrorisme algérien n’est que le Grand Sahara, qui était connu auparavant comme la région la plus paisible et la plus sécurisé. La DRS algérienne, dirigée par les généraux Mohamed Tawfik Medien et Smaïl Lamari, ne veulent guère entendre de la création d'un Etat Touareg indépendant, ou même d’une simple autonomie régionale de ses populations autochtones tant discriminés sur sa frontière sud. C'est pourquoi les accords conclus entre la rébellion touarègue et les autorités maliennes, par étapes successives et sous la supervision d'Alger, ont tous échoués complètement. La première raison c’est qu’un Azawad stable, sous souveraineté d’un état fédéral malien ou indépendant, permettrait l'exploration pétrolière dont la nappe est la même que celle de l’Algérie dans les zones touarègues et qui se trouvent bien sûr au sud de l'Algérie. Une manne pétrolière colossale que les responsables algériens gaspillent en finançant ce terrorisme immonde. La deuxième raison c’est que l'Algérie, - parrain du Polisario - est toujours obsédée, pour des raisons géostratégiques, d’une ouverture un itinéraire sur l'océan Atlantique pour ses exportations pétrolières et gazières. Du fait du blocage de la résolution du problème du Sahara occidental, et du mur de sécurité érigé par l’Etat marocain, les généraux algériens essaient de trouver un autre itinéraire alternatif qui traverserait le nord du Mali et la Mauritanie. C'est pourquoi certains groupes algériens d’AQMI ont même essayé de déstabiliser le fragile Etat Mauritanien et soutenu l '«État islamique de l'Azawad", où les salafistes n'ont perdu aucune minute pour appliquer strictement la loi islamique, avant d’être débarqué par l’opération française Serval, avec le soutien des rebelles du MNLA (voir l'étude incontournable de François Gèze et Salima Mellah dans:www.algeria-watch.org/fr/aw/gspc_etrange_histoire_intro.htm ). En définitive, AQMI, qui sème la terreur au Grand Sahara, et qui essaie de déstabiliser la Tunisie, la Libye et le Maroc ne serait en fait que l’émanation du GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat), qui à son tour, ne serait que la continuation des GIA (Groupes Islamiques Armés), et qui au fond ne sont que des créations des services secrets militaires algériens, comme moyen de s’éterniser au pouvoir. N’oublions pas que la plupart des grands chefs des mouvements sanguinaires précités, coupables de milliers d’assassinats de citoyens et d’intellectuels innocents, (y compris les 17 employés de votre propre organisation, l'ONU, commis à Alger le 11 décembre 2007), que ce soit Djamel Zitouni, Hassan Hattab, Antar Zouabri ou Nabil Makhloufi sont bizarrement tous d’anciens militaires algériens.
Excellence,
En conclusion, je fais appel à votre sens de la responsabilité et de la sagesse pour que l’honorable institution qu’est l’Organisation des Nations Unies, ne soit pas utilisée pour blanchir les violations quotidiens des droits humains, pour blanchir des criminels dont les mains sont ensanglantées par l’assassinat d’innocents dont les crimes ne sont pas encore élucidés, pour ignorer cette politique d’apartheid à l’encontre des citoyens et populations autochtones, pour taire le non respect de la déclaration universelle des droits humains, ni de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones.
Excellence,
Je vous invite, par rapport au Maroc, à l’instar d’Human Rights Watch, à faire pression sur les autorités marocaines pour que soient transformés les droits sur le papier en réalité quotidienne. Quant à l’Algérie, il conviendrait de forcer à l’ouverture urgente d’une enquête internationale portant sur les archives de la DRS algérienne, afin de délimiter ses responsabilités dans le terrorisme qui s’empare de toute Tamazgha et de traduire tous les coupables devant la justice internationale.
En vous remerciant de votre diligence, veuillez agréer, Excellence, l’assurance de ma considération fort distinguée.
Signé: Rachid RAHA
Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe
AMA est une ONG de défense des droits du peuple amazigh, publiée au Moniteur belge le 01/03/2012 - ASBL / N° d’entreprise: 844.083.805.